Il existe 2 grandes familles d’escalade : l’escalade artificielle et l’escalade libre.
Lorsquâon parle d’escalade de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on fait allusion Ă l’escalade libre, et plus particuliĂšrement Ă l’escalade en voie, mais il existe en rĂ©alitĂ© de nombreux types d’escalade libre.
L’escalade libre : dĂ©finition
Contrairement Ă lâescalade artificielle, lâescalade libre consiste Ă progresser sur une paroi sans sâaider de matĂ©riel mais en utilisant uniquement ses capacitĂ© physiques. Il faut donc atteindre le sommet en nâutilisant que les prises du rocher. On parle plus souvent « dâescalade Ă mains nues ».
Câest la forme la plus courante dâescalade. Si un jour vous entendez le mot « escalade » sans davantage de prĂ©cision, il sâagit sĂ»rement dâescalade libre. Mais derriĂšre cette expression toute simple, vous dĂ©couvrirez quâil existe en fait de nombreux types dâescalade libre.
4 principaux types d’escalade libre
La voie
La couenne
đŹ Salle/SAE â°ïž ExtĂ©rieur |
đ„ BinĂŽme |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 8 et 40 mĂštres |
Commençons par les basiques ! La voie d’une seule longueur, aussi appelĂ©e « couenne », se pratique Ă lâextĂ©rieur mais aussi en salle ou sur SAE (Structure Artificielle d’Escalade). Ă moins dâĂȘtre assurĂ© par un enrouleur automatique comme en escalade de vitesse, il faut ĂȘtre en binĂŽme : un grimpeur et un assureur.
L’itinĂ©raire, aussi appelĂ© « voie », est Ă parcourir dâun coup. Une fois arrivĂ© en haut, on atteint un relais : câest la plupart du temps un double anneau mĂ©tallique qui permet dâattacher la corde et de se faire redescendre Ă la maniĂšre d’un rappel par son assureur.
đ Cette discipline se dispute aux Jeux Olympiques sous le nom dâescalade de « difficultĂ© ». Le grimpeur progresse sur un mur dâenviron 15 mĂštres en sâassurant en tĂȘte. Son objectif ? Aller le plus haut possible !
La grande voie
â°ïž ExtĂ©rieur |
đ„ BinĂŽme |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement > 40 mĂštres, jusqu’Ă + de 1 000 mĂštres pour certaines grandes voies |
Difficilement praticable ailleurs quâen extĂ©rieur, il sâagit dâune dĂ©clinaison de la voie simple. Ici, lâascension est divisĂ©e en plusieurs Ă©tapes, appelĂ©es « relais » ou « longueurs ».
Lorsque le grimpeur arrive au bout dâun relais, il assure son binĂŽme (en tĂȘte ou en moulinette selon qu’il soit premier ou second de cordĂ©e). C’est aussi l’occasion pour lui de se reposer avant dâattaquer le relais suivant.
En grande voie, il nâest pas rare que lâascension dure plusieurs jours. Les grimpeurs dorment alors sur des portaledges, qui sont une sorte de lit/tente vertical accrochables qui se dĂ©ploient contre la paroi.
đ En couenne ou en grande voie, si les parois ne son pas Ă©quipĂ©es de points dâancrage et que câest aux grimpeurs dây placer leurs propres protections (coinceurs), on parle dâescalade « traditionnelle », sinon, dâescalade « sportive ».
đ Il est possible de grimper en moulinette ou en tĂȘte.
Le bloc
Le bloc classique
đŹ Salle/SAE â°ïž ExtĂ©rieur |
đ€ Seul |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 2 et 5 mĂštres |
Si le bloc Ă©tait Ă l’Ă©poque surtout perçu comme un entraĂźnement, une prĂ©paration Ă l’escalade en falaise, il est peu Ă peu devenu une pratique Ă part entiĂšre.
Aujourd’hui, parmi tous les types d’escalade libre, le bloc est mĂȘme la discipline en partie responsable de la dĂ©mocratisation de ce sport, avec lâĂ©mergence des salles de bloc un peu partout dans les grandes villes.
Lâeffort est court mais intense. Le bloc se pratique en salle ou sur des rochers. Le grimpeur monte sans baudrier et est protĂ©gĂ© par un tapis de rĂ©ception ou un crashpad en cas de chute. NâĂ©tant pas assurĂ©, on monte rarement au delĂ de 5 mĂštres. Ce type dâescalade se pratique seul.
đ Le bloc est la seconde discipline dâescalade aux Jeux Olympiques.
Le highball
â°ïž ExtĂ©rieur |
đ€ Seul |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 7 et 15 mĂštres |
Le highball est une dĂ©clinaison du bloc… pour les plus courageux (fous ?) d’entre-nous ! « Highball » dĂ©signe Ă la fois le rocher et la pratique consistant Ă grimper des blocs de grande hauteur (plus de 7 mĂštres).
Cette discipline est Ă la limite entre le bloc et le free solo dont nous parlons plus bas.
Le psicobloc
â°ïž ExtĂ©rieur đŹ Salle/SAE (avec piscine… c’est rare) |
đ€ Seul |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 2 et 20 mĂštres |
Le psicobloc (aussi orthographiĂ© « psicobloc ») est une dĂ©clinaison du bloc qui se pratique essentiellement en extĂ©rieur, sur des falaises, au dessus de lâeau. Lâeau rĂ©duisant le risque de blessure grave en cas de chute, les grimpeurs montent gĂ©nĂ©ralement plus haut.
La France, lâEspagne, l’Italie, la GrĂšce et la ThaĂŻlande sont rĂ©putĂ©s pour leurs spots de psicobloc.
â ïž Il est conseillĂ© d’ĂȘtre accompagnĂ© d’au moins une personne en observation en cas de perte de connaissance / blessure lors de la chute dans l’eau.
#3 Lâescalade en solo
Le solo avec auto-assurage
â°ïž ExtĂ©rieur |
đ€ Seul |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement > 15 mĂštres |
Lâescalade en solo avec auto-assurage se pratique seul. Le grimpeur progresse sur la voie en sâassurant lui-mĂȘme. Cette maniĂšre de grimper fait appel Ă des techniques complexes dâassurage en tĂȘte ou bien sur corde tendue depuis le haut de la voie.
Les grimpeurs solo utilisent du matĂ©riel dâassurage spĂ©cifique, comme des dispositifs mĂ©caniques de blocage ou anti-chute, des absorbeurs de chocs, des cordes statiques, et bien dâautres.
Le solo intégral (free solo)
â°ïž ExtĂ©rieur |
đ€ Seul |
âïž Hauteur gĂ©nĂ©ralement > 15 mĂštres |
Lâescalade en solo intĂ©gral est, parmi tous les types dâescalade libre, de loin la plus folle et dangereuse des pratiques. Le grimpeur est seul, sans protection ni assurage. Il se retrouve seul face Ă la paroi frĂŽlant la mort Ă chaque seconde. On ne pourra jamais comprendre ce qui pousse les grimpeurs Ă faire ceci, ainsi que le sentiment de libertĂ© infinie que cela peut procurer.
Le gĂ©ant de la discipline sâappelle Alex Honnold. On vous recommande dâailleurs lâexcellent film « Free solo » prĂ©sentant le projet le plus fou de cet athlĂšte. Si vous voulez en savoir plus ou cherchez une idĂ©e de film dâescalade, on vous conseille cet article prĂ©sentant les coups de cĆur de lâĂ©quipe !
#4 Lâescalade de vitesse
đŹ Salle/SAE |
đ€ Seul |
âïž 10 ou 15 mĂštres |
L’escalade de vitesse, trĂšs controversĂ©e depuis qu’elle figure dans le format combinĂ© des compĂ©titions d’escalade, consiste Ă grimper un mur en un temps record. C’est l’Ă©quivalent du sprint en athlĂ©tisme.
En escalade de vitesse, lâobjectif est simple : 2 grimpeurs sâaffrontent pour gravir un mur de 15 mĂštres (il existe aussi une variante de 10 mĂštres) le plus rapidement possible. Pour arrĂȘter le chronomĂštre, on appuie sur un buzzer au sommet de la voie.
La structure de la voie de vitesse a la particularitĂ© dâĂȘtre toujours identique. Il sâagit des mĂȘmes prises, au mĂȘme endroit, avec la mĂȘme inclinaison de mur de 5°. Pour cette raison, elle ne se pratique que sur SAE.
đ Câest la derniĂšre discipline enregistrĂ©e Ă la FĂ©dĂ©ration Internationale dâEscalade. En 2016, le ComitĂ© International Olympique a acceptĂ© lâescalade de vitesse en tant que discipline aux Jeux Olympiques de Tokyo de 2020. Ce type dâescalade est trĂšs apprĂ©ciĂ© du public qui la trouve particuliĂšrement spectaculaire. Les meilleurs temps pour gravir le mur sont aux alentours de 5.5 secondes !
Nous espĂ©rons que vous voyez un peu plus clair dans la jungle des types d’escalade libre ! Alors, vous, quel est votre prĂ©fĂ©rĂ© ? đ
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