Les règles en compétition d'escalade de bloc en France

📝 Les règles en compétition d’escalade de bloc en France

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Déroulement, réglementation, classement… En France, c’est la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) qui établit les règles en compétition d’escalade de bloc. Elles sont basées sur les règles et recommandations de la Fédération Internationale d’Escalade (IFSC).

⚠️ Cet article a été publié en février 2023. Il résume les règles en compétition d’escalade de bloc pour la saison sportive 2022/2023. L’ensemble des données sont disponibles sur cette page (ou accès au document PDF via ce lien) et ont pu être mises à jour depuis la publication de l’article.

Déroulement d’une compétition d’escalade de bloc

Il y a des règles en compétition d’escalade de bloc associées à chaque type de déroulement possible. Généralement, une compétition d’escalade de bloc en France se déroule en trois tours :

  1. Qualifications, 3 possibilités :
    • contest de 8 à 15 blocs, à essais limités,
    • contest d’au moins 20 blocs, à essais illimités,
    • circuit de 4 à 5 blocs (avec ou sans observation).
  2. Demi-finale : circuit de 4 blocs, sans observation collective.
  3. Finale : circuit de 3 ou 4 blocs, avec observation collective.

Le président du jury de la compétition a la possibilité d’annuler un ou deux tours, dans des circonstances exceptionnelles.

Il existe donc deux formats de compétition, le contest et le circuit, qui ont chacun un déroulement différent.

Le format « contest »

Lorsqu’une qualification se déroule sous forme de contest, les participants peuvent choisir l’ordre dans lequel ils réalisent les blocs. Il n’y a pas d’ordre imposé.

Tous les compétiteurs grimpent en même temps. Dans le temps imparti, chaque grimpeur fait ses essais selon la disponibilité des blocs. Cela signifie donc qu’on peut regarder les autres compétiteurs grimper.

Les contests peuvent être à essais limités (5 par bloc) ou à essais illimités.

Le format « circuit »

Lorsqu’un tour se déroule sous forme de circuit, l’ordre des blocs à réaliser est imposé. Les tentatives peuvent être faites :

  • à vue : sans information préalable, sauf si une observation collective est prévue (possible pour les finales seulement),
  • flash : mise à disposition d’une démonstration vidéo par les ouvreurs, dans la zone d’échauffement, au plus tard 1 heure avant le début du tour du grimpeur.

Les modalités sont évidemment définies et annoncées avant chaque compétition.

Composition des blocs

Les blocs de compétition sont conçus par des ouvreurs formés. Ils doivent correspondre à une certaine difficulté selon le type de compétition.

Chaque bloc doit être composé des éléments suivants :

  • Prises de départ : pour les deux mains et les deux pieds.
  • Prise de zone : elle permettra de départager les concurrents.
  • Top : c’est la fin du bloc ! Cela peut être une prise, ou une position de rétablissement debout au sommet du bloc.

Les prises de départ et le top doivent être de la même couleur. La prise de zone doit impérativement être d’une couleur différente.

Jugement et résultats en compétition d’escalade de bloc à connaître

On sait à présent comment peut se dérouler une compétition et comment sont composés les blocs. Mais quelles sont les règles en compétition d’escalade de bloc pour juger les performances des grimpeurs ?

Pour chaque bloc

Il y a au moins un juge de bloc dédié à chaque bloc. Pour chaque participant, le juge va noter :

  • le nombre d’essais réalisé,
  • à quel essai il valide la prise de zone,
  • à quel essai il réussit le bloc.

Le départ

Un départ réussi est une condition sine qua non pour qu’un essai soit validé.

Un départ est considéré comme réussi lorsque le grimpeur a une position contrôlée stable sur les prises de départ, donc avec les deux mains et les deux pieds.

Un départ est considéré comme non réussi quand le grimpeur ne parvient pas à une position contrôlée stable sur les prises de départ, ou s’il utilise d’autres prises pour pouvoir arriver aux prises de départ.

La tentative

Comme on le disait plus haut, pour chaque bloc, un juge compte les tentatives de chaque participant. Mais alors qu’est-ce qui compte comme un essai ?

  • Dès qu’un grimpeur réalise un départ, qu’il soit réussi ou non.
  • Touche n’importe quelle prise du bloc avant de faire le départ (c’est bien évidemment interdit, il sera sanctionné).

Une tentative est soit réussie, soit non réussie.

Pour qu’elle soit réussie, le départ doit évidemment être réussi. Ensuite, il ne lui reste plus qu’à (facile à dire 😜) contrôler la prise « Top » avec les deux mains, ou se rétablir en haut du bloc, selon la composition du bloc. Le tout dans le temps imparti !

Une tentative est non réussie si :

  • le départ est non réussi,
  • le grimpeur touche le tapis de réception après avoir quitté le sol,
  • le temps imparti est dépassé.

Classement en compétition d’escalade de bloc

Classement selon le format de la compétition

Les règles en compétition d’escalade de bloc pour établir les classements dépendent du format de la compétition.

Type : circuit et contest à essais limités

Pour un tour de type circuit ou pour un contest à essais limités, les participants sont classés de la façon suivante :

  1. Nombre de blocs réussis, par ordre décroissant ↘️ : plus on réussit de blocs, plus on est haut dans le classement.
  2. Par ordre décroissant ↘️, le nombre de blocs sur lesquels chaque grimpeur a :
    • soit contrôlé la prise de zone,
    • soit réussi le bloc sans avoir contrôlé la prise de zone.
  3. Somme des essais pour réussir les blocs, par ordre croissant ↗️ : moins on fait d’essais pour réussir un bloc, mieux on est classé.
  4. Somme des essais pour contrôler les prises de zone, par ordre croissant ↗️ : même principe, moins on fait d’essais, mieux on est classé.

Cela semble logique, pour faire simple : le meilleur grimpeur est celui qui a réussi le plus de blocs, en contrôlant la prise de zone et en faisant le moins d’essais possibles.

Type : contest à essais illimités

Pour un tour de type contest à essais illimités, chaque bloc vaut mille points, divisé par le nombre de réalisations. Donc plus un bloc est réalisé, moins il rapportera de points à chaque personne l’ayant réussi !

Pour chaque participant, ses points sont la somme des points de tous les blocs qu’il a réussis. Les participants sont classés par ordre décroissant. ↘️

Et s’il y a des égalités ?

Si, à l’issue d’une demi-finale, une fois les classements établis avec les règles ci-dessus, des candidats sont à égalité, ils peuvent être départagés en tenant compte de leur classement au tour de qualification.

Pour une finale, on regarde d’abord leur classement au tour précédent (demi-finale). S’il y a toujours des égalités pour le podium, alors le départage consistera à :

  1. Comparer le nombre de « Top » atteints au premier essai, puis au deuxième, puis au troisième, etc.
  2. Si cela ne suffit toujours pas, on comparera le nombre de prises de zone atteintes au premier essai, puis au deuxième, puis au troisième, etc.

Et s’ils sont toujours a égalité, alors ils restent ex æquo pour la compétition. Au vu de tous les paramètres possibles, c’est quand même rare. 😉

Classement général

Les règles en compétition d’escalade de bloc pour établir le classement général sont, très logiquement :

  • Classement de la finale,
  • Suivi du classement de la demi-finale,
  • Suivi du classement des qualifications.

Vous connaissez maintenant les règles en compétition d’escalade de bloc en France. Pour plus de détails et les mises à jour, rendez-vous sur le site de la FFME.

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